VALORISONS

Passionné par la recherche de solutions innovantes, je suis convaincu qu’il existe des manières de valoriser tous les déchets, même les plus complexes.

Présentation de Valorisons

Après 20 ans de vie professionnelle dans les milieux de la logistique et des déchets, Romain Menez est un expert des problématiques de traitement et de transport des matières dangereuses. Ancien directeur de la société indépendante Asthrul, il a notamment passé 12 ans dans le domaine de la collecte d’huiles et des déchets toxiques.

En 2019, Romain Menez a souhaité se tourner vers le conseil aux entreprises sur des problématiques en lien avec les déchets dangereux.  Il a donc créé la société Valorisons et a un salarié pour le moment.

« Aujourd’hui, j’observe une prise de conscience croissante des entreprises. Plusieurs structures que je ne connais pas m’appellent, ne serait-ce que grâce à mon nom « Valorisons ». Je constate que les entreprises se sentent de plus en plus concernées par ces problématiques de déchets et souhaitent réellement trouver des solutions. »

Activité de l’entreprise

La recherche de filières appropriées et innovantes pour valoriser les déchets dangereux

La première activité portée par Valorisons est le négoce et le courtage de déchets dangereux, dans le but de caractériser au mieux les déchets chez le client pour les envoyer directement dans les filières appropriées. Cela permet notamment d’éviter les centres de regroupement intermédiaires, donc de réaliser des gains financiers sur le transport et les frais logistiques. De la collecte à la valorisation, l’entreprise propose désormais un service tout compris collecte et traitement des déchets conditionnés et vrac à ses clients industriels et collectivités locales.

« Je travaille avant tout sur le réemploi, la réutilisation ou le recyclage des produits. La valorisation énergétique et l’enfouissement ne viennent qu’en dernier recours. Par exemple, récemment je suis intervenu dans une entreprise en liquidation qui avait 90 tonnes de produits phytosanitaires. Les autres prestataires ont tous attribué un prix à la tonne sur l’ensemble du lot. Moi, j’ai présenté une offre basée sur une prestation de service, via laquelle je proposais la récupération de 70 tonnes de matière par des agriculteurs et des déstockeurs. Le client n’avait donc plus que 20 tonnes à envoyer en traitement pour valorisation énergétique. »

Le conseil pour structurer les filières de traitement des déchets dangereux aux DOM-TOM

La taille restreinte des DOM-TOM ne leur permet pas de disposer d’un centre de traitements des déchets dangereux. Aussi, l’objectif est de structurer sur place les filières de récupération des déchets afin qu’ils soient triés et broyés pour ensuite être envoyés en métropole. Lors de sa précédente activité, Romain Menez a été sollicité à de nombreuses reprises pour accompagner des projets de DOM-TOM, sans qu’il ne puisse toutefois s’y engager par manque de temps. Aujourd’hui, c’est l’un des axes que porte Valorisons. Un premier projet est d’ailleurs en place, avec la Martinique, et les résultats sont très satisfaisants.

« Je m’y déplace une fois par ans pour conseiller les acteurs sur place. Je suis toujours impressionné car les martiniquais ont peu de moyens mais sont tout de même demandeurs et motivés pour. »

Par ailleurs, Romain Menez crée des partenariats durables entre les producteurs de déchets et les centres de traitement, en se limitant à des acteurs de l’ouest de la France autant que possible. Il s’intéresse particulièrement aux produits qui nécessitent en fin de vie des systèmes de valorisation complexes : panneaux photovoltaïques, batteries lithium des véhicules et téléphones, …

Il est également en appui technique pour le développement de solutions innovantes dans plusieurs centres de traitement spécialisé en valorisation :

  • Déshydratation des boues afin de diviser par 4 leur volume grâce à un procédé permettant également la récupération de chaleur.
  • Séchage des boues de béton résiduelles sortant des toupies dans les centrales à béton, dont le caractère très liquide empêche les solutions classiques ;
  • Valorisation de métaux précieux et des terres rares (platine, rhodium…) dont les poussières sont très toxiques. Romain MENEZ accompagne le premier centre français à œuvre autour de cette problématique.
  • Traitement d’effluents liquides et boueux complexes chargés de métaux, d’hydrocarbures ou corrosifs.

La formation de transporteurs pour proposer un service de mutualisation des collectes

Lorsqu’il a une dizaine de clients dans le même secteur, Romain Menez leur propose de mutualiser la collecte de déchets. Pour cela, il a créé un outil sur internet, sur lequel les entreprises peuvent s’inscrire afin qu’un organisme de collecte viennent chercher leurs déchets dans le mois qui suit, à une date prédéfinie.

Romain Menez dispose d’un diplôme de conseiller à la sécurité ADR pour le transport des matières dangereuses, grâce auquel il forme lui-même de petits transporteurs indépendants. Ils peuvent ainsi ajouter une autre casquette à leur activité en allant chercher ou livrer des matières.

Un accompagnement en amont pour éviter le déchet

Romain Menez cherche aussi à accompagner ses clients dans leurs réflexions sur les produits nobles qu’ils utilisent, avant qu’ils ne deviennent des déchets. Son objectif est d’optimiser le tri et le conditionnement des déchets pour optimiser les coûts de prise en charge des déchets. « Par exemple, pour un client du milieu de la cosmétique, nous nous sommes rendu compte que commander une matière première dans un plus petit conditionnement (un bidon plutôt qu’un fût), permettait de réaliser de réelles économies d’échelles en emballages. »

Valorisons et l’ADECC

Le « réseau » est très important pour Romain Menez, c’est grâce au sien qu’il trouve aujourd’hui la plupart des clients de Valorisons ou qu’il réussit à trouver des solutions innovantes pour valoriser des matières jusqu’alors sans filières post-usage. Aussi, il saisit pleinement l’intérêt de partager ses questionnements et ses solutions avec d’autres structures ; c’est la raison pour laquelle il a adhéré à l’ADECC en 2020.

« Le projet de l’ADECC est encore récent mais il grandit vite, notamment grâce à la force de ses adhérents qui n’hésitent pas à échanger les bonnes pratiques qu’ils adoptent. Aujourd’hui, je souhaite apporter ma pierre à l’édifice ambitieux mais nécessaire de l’économie circulaire, afin d’inspirer d’autres entreprises à s’engager. »

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