BENOIT CHOCOLATS

Je suis persuadée que la transmission des savoirs est la clé pour faire perdurer nos entreprises et rayonner notre territoire.

Présentation de Benoit Chocolats

Le chocolat : une passion familiale

Dans le centre-ville d’Angers, la chocolaterie Benoit Chocolats s’étend de part et d’autre de la rue des Lices, avec deux magasins ouvrant l’appétit : l’un propose des chocolats, l’autre des pâtisseries et macarons.

Depuis 1997, Anne-Françoise Benoit est chocolatière et gérante de ces lieux, au sein desquels elle a passé une grande partie de son enfance. En effet, sa passion du chocolat lui vient de ses parents, boulangers-pâtissiers pendant 10 ans avant qu’ils ne se convertissent chocolatiers en 1975. A l’époque, les chocolateries n’existaient pas encore en France et il était inimaginable que quiconque puisse en vivre pleinement : le chocolat était un produit difficile à conserver, et réservé aux gourmandises de fêtes.

Aujourd’hui, la chocolatière a reçu de nombreuses récompenses, notamment pour son produit phare « Le Caramandes ». En 2009, sa grande sœur, Véronique, ouvre une boutique parisienne consacrée à la vente. Débutent alors les exports à l’international, principalement au le Japon.

Au total, ce sont 20 personnes qui travaillent chez Benoit Chocolats, dont 4 apprentis.

Activité de l’entreprise

Des producteurs de cacao choisis avec soin

Pour l’approvisionnement en chocolat, BENOIT CHOCOLATS travaille avec VALRHONA. C’est une entreprise spécialisée dans la transformation du cacao qui s’assure du caractère éthique et équitable des productions. VALRHONA est engagée dans plusieurs démarches responsables, notamment « Life Long Cacao » qui soutient des actions autour de l’éducation des familles de planteurs ainsi que des projets d’agroforesterie. Il s’agit d’associer les plantations de cacaoyers à d’autres espèces végétales pour permettre la reproduction de mécanismes naturels nécessaires au renouvellement des ressources du sol, et donc favoriser le développement des végétaux et de la biodiversité sur le long terme.

« Ma valeur ajoutée c’est d’aller à la rencontre des producteurs pour sélectionner des matières premières de qualité. C’est comme dans un domaine viticole, il y a des bonnes et des mauvaises récoltes ainsi que des savoir- faire à contrôler. Nos producteurs viennent donc de différents pays : la Côte d’Ivoire, le Venezuela, le Pérou…  Ensuite, c’est VALRHONA qui traite avec eux et assure un suivi de la qualité des fèves et de la transformation. »

Par ailleurs, les exploitations sont exclusivement de petite taille, donc réservées à des produits d’excellence et non une production de masse. Elles sont situées dans des zones reculées pour que de grands arbres puissent ombrager les cacaoyers et sont donc à l’abri de la pollution.

Un travail ponctuel avec des produits laitiers locaux biologiques

Le chocolat arrive au laboratoire sous forme de grandes tablettes déjà transformées. Les deux autres ingrédients principaux nécessaires à la fabrication des gourmandises sont le beurre et la crème. Depuis peu, Anne-Françoise BENOIT travaille avec une ferme locale biologique « Le Pis qui Chante ». Cet approvisionnement reste cependant ponctuel car il ne permet pas encore de satisfaire les gros volumes dont la chocolaterie a besoin.

Un savoir-faire artisanal pour une fabrication au jour le jour

Au laboratoire, toute la fabrication est manuelle : la ganache est coulée, découpée, enrobée et chaque chocolat est décoré à la main. 70 sortes de petits chocolats sont ainsi fabriquées, dont le Caramandes, mais aussi des macarons, des pâtisseries et des confiseries.

Aucun conservateur n’est utilisé, ce qui permet d’avoir de meilleures caractéristiques gustatives et un produit très sain. Selon les produits et les saisons, les temps de conservation vont de 1 à 3 mois.

« Toute la fabrication est effectuée au jour le jour, nous pouvons donc facilement adapter la quantité de chocolats produite selon les besoins quotidiens. Du fait de la proximité du lieu de fabrication avec l’agence de vente il n’y a pas de pertes dues au transport, et très peu en magasin. »

Une fois terminés, les chocolats sont transportés depuis le laboratoire jusqu’au magasin à l’aide d’une camionnette électrique. Le magasin de Paris est approvisionné en produits conditionnés sur palettes, via un transporteur.

Une réflexion progressive sur la réduction des impacts liés aux emballages et aux déchets

Benoit Chocolats travaille progressivement à la réduction des impacts environnementaux des emballages pour la vente. Certaines boites sont en carton totalement recyclable et la quantité de sacs plastiques jetables est limitée au maximum.

« Nous sommes les premiers à demander aux fournisseurs de réfléchir pour optimiser leurs emballages. Mais dans le domaine de l’alimentaire de luxe, les cartons ne sont pas forcément adaptés aux normes d’hygiène et aux attentes ? et les solutions pas toujours évidentes. Mais nous sentons bien que le monde des emballages alimentaires est en train d’évoluer dans le bon sens. »

Récemment, la CCI a réalisé un Diagnostic Déchets au laboratoire, afin de cibler les potentiels de réduction, de réutilisation ou de recyclage des emballages et matières utilisées en conditionnement ou en production. Ensuite, Benoit Chocolats s’est rapproché de Fibres 49 afin d’étudier les possibilités de collecte et trouver des solutions pour certains déchets plus spécifiques.

Un engagement de territoire

Elue CCI, Anne-Françoise BENOIT est engagée auprès de deux commissions :

  • La commission export : pour apporter son expérience de petite entreprise artisanale exportant à l’international.
  • La commission apprentissage : pour transmettre ses savoirs à de jeunes apprentis.

« J’aime l’idée d’appartenir à une ville et d’en être l’ambassadrice. Avec nos exports à l’international, ça me fait plaisir de savoir qu’il y a un peu d’Angers qui est à Paris ou au Japon. Être élue à la CCI m’a beaucoup apporté, et je suis très reconnaissante de pouvoir à mon tour partager mes expériences. Je suis persuadée que la transmission des savoirs est la clé pour faire perdurer nos entreprises et rayonner notre territoire. »

SA VISION DE L’ADECC

Anne-Françoise BENOIT a adhéré à l’ADECC en 2017, au début de son mandat à la CCI.  « C’est une chance d’appartenir à un réseau local de chefs d’entreprises engagés autour des mêmes problématiques. C’est en se rencontrant et en échangeant que nous arriverons progressivement à trouver des solutions pour diminuer l’impact de nos structures. J’ai la volonté de continuer dans ce sens avec BENOIT CHOCOLATS.»

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